LE BONHEUR EST POUR DEMAIN

Un film de Henri FABIANI

Sortie en salles : 19 mars 2014
Visa n°22704
France, 1960, 1H33

LE BONHEUR EST POUR DEMAIN est l’histoire de Alain (Jacques Higelin), un jeune homme qui vient de quitter ses parents et se retrouve perdu à Saint-Nazaire, dans l’environnement des chantiers navals, au moment de la construction du paquebot FRANCE.

Il y rencontre la solidarité et la camaraderie auprès d’un ouvrier caréneur (Henri Crolla) et l’amour auprès d’une jeune employée des chantiers (Irène Chabrier).

Il rêve d’une vie où « on ne perd pas sa vie à vouloir la gagner ».

LE BONHEUR EST POUR DEMAIN - Affiche

— Galerie

Le film

Jacques Higelin et Henri Crolla forment un duo irrésistible. Crolla, musicien autodidacte né à Naples, disciple de Django Reinhardt, offre de grands moments de virtuosité, parfois accompagné par le tout jeune mais déjà prometteur Jacques Higelin.

Le film, initialement intitulé Au bout la soupe, témoigne de l’attachement profond que porte Henri Fabiani à ce qu’on appelait encore la classe ouvrière, qu’il dépeint avec minutie et empathie.

Au-delà de la fiction, on reconnaît le documentariste dans ses prises de vue magnifiques, en particulier des chantiers navals de Saint-Nazaire lors du lancement du paquebot « FRANCE ».

La musique du film, composée par Georges Delerue, accompagne les images d’une beauté et d’une poésie exceptionnelles.

Malgré un sujet grave sans éclats, il se dégage une atmosphère de douceur et de tendresse, magnifiquement servie par le jeu et la musique de Henri Crolla qui incarne le mentor du jeune Alain-Higelin, ce qu’il aura justement été dans la vie.

Les dialogues aux accents « soixante-huitards » de Henri Graziani contribuent à la réputation qu’on fera à ce film d’annoncer, huit ans à l’avance, ce qui sera « mai 68 ».

HENRI FABIANI

Le Bonheur est pour demain est le premier et unique long métrage de Henri Fabiani, surtout connu pour sa carrière de documentariste.

Il a d’abord été opérateur d’actualités à partir de 1937, puis attaché au service cinématographique de l’armée pendant la Seconde Guerre Mondiale, et chef de reportage à Métro Journal, journal américain d’actualités filmées, en 1948 et 1949. Il se fait connaître au cours des années 50 grâce à la réalisation de plusieurs courts métrages consacrés notamment au monde du travail.

Son documentaire Les Hommes de la nuit obtient le Premier prix des courts métrages culturels à Venise en 1952, tandis que le Prix du reportage filmé est décerné à La Grande Pêche au Festival de Cannes en 1955.

Il a également été l’un des fondateurs du Groupe des Trente, mouvement de cinéastes et producteurs dont le but était de promouvoir un documentaire de qualité. On y trouve Alexandre Astruc, Jacques Baratier, Pierre Braunberger, Chris Marker, Jean Painlevé, Alain Resnais…

Henri Fabiani a donc une grande carrière de documentariste derrière lui quand il se lance dans la réalisation du Bonheur est pour demain.

JACQUES HIGELIN

Avant de se lancer dans la chanson et de devenir un auteur compositeur interprète de renom, Jacques Higelin a comme première vocation le cinéma.Il démarre sa carrière en 1959 dans le film d’Henri Decoin, Nathalie Agent Secret.

En 1960, il incarne Alain dans Le Bonheur Est Demain, son premier grand rôle au cinéma, où il fait la connaissance du guitariste Henri Crolla, qui l’initie à la musique et la chanson.

Henri Crolla, héritier de Jacques Prévert et Paul Grimault, frère de rue de Mouloudji, accompagnateur ami d’Yves Montand, invite Jacques Higelin à s’exprimer par la chanson. Celui-ci habitera plusieurs mois chez les Crolla, devenus sa seconde famille.

Il y rencontre aussi Irène Chabrier et publiera leur correspondance en 1987 sous le titre Lettres d’amour d’un soldat de vingt ans.

Parallèlement à une carrière musicale des plus riches, occupant une place considérable dans la chanson française, Jacques Higelin ne se détournera jamais vraiment du grand écran.Il tournera dans les années 60 entres autres pour Yves Robert dans BEBERT ET L’OMNIBUS ou  Jacques Deray dans PAR UN BEAU MATIN.

En 1972, il interprète Bernard dans ELLE COURT, ELLE COURT LA BANLIEUE de Gérard Pirès, satire sociale et instantané d’une époque qui raconte l’histoire d’un couple qui emménage en banlieue parisienne, film dont il composera également la musique.

Il jouera par la suite dans L’AN 01 réalisé par Jacques Doillon, Jean Rouch et Alain Resnais ou encore pour Claude Lelouch.En 1998, il apparaît en accordéoniste dans A MORT LA MORT de Romain Goupil puis ces dernières années dans Colette, Une Femme Libre de Nadine Trintignant (2003) et tout récemment dans JAPPELOUP de Christian Duguay.